C’est par un mauvais résultat que le ministre de la Transition Écologique et Solidaire, Nicolas Hulot, a présenté les 184 indicateurs de la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC). En effet, les émissions de CO2 de la France ont progressé durant l’année 2016 de pratiquement 4%.
Il faut rappeler que la SNBC donne au pays les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre par palier de 4 ans, le premier se terminant en 2018, afin d’atteindre la neutralité dés 2050.
De manière générale les progrès techniques ont permis une baisse (presque) ininterrompue, de 1990 à 2014, des émissions de CO2 avant de connaitre une augmentation en 2015 et 2016. Un bilan qui peut laisser dubitatif tant la présentation, en Novembre 2015, de la SNBC dotait la France d’un programme d’amélioration continue.
Les niveaux, préalablement fixés par la loi de transition énergétique de 2003 sous le nom de Facteur 4 et remplacée en novembre 2015 par la SNBC plus ambitieuse, ont atteint 463 millions de tonnes en CO2eq (tonne équivalent CO2) en 2016. Les indicateurs présentés par Mr le Ministre doivent permettre de suivre les trajectoires de réduction des émissions de CO2. Et ils nous laissent penser surtout que les objectifs politiques en matière de bâtiments seront relevés. Cela doit se traduire dans l’immédiat par la disparition des « épaves thermiques » sous 10 ans et un budget dédié de 4 milliards d’Euros (cf le plan de rénovation du 24/11/2017 présenté par Nicolas Hulot).
Malgré tout nous sommes individuellement à l’origine de 7 tonnes de CO2 par an et plus de 10 tonnes si on prend en compte les produits importés.
Et même si cela est difficile à croire c’est un niveau tout à fait identique à 1995. Comme prévu par le Plan Climat la Stratégie Nationale Bas-Carbone sera révisée durant l’année avec des objectifs nettement plus ambitieux